Stellantis a décidé de retarder le lancement de plusieurs véhicules électriques importants. Ce choix est dicté pour privilégier la prudence à la précipitation. L’objectif est d’éviter les pièges liés à l’introduction rapide de modèles non éprouvés sur le marché.
Plusieurs modèles Stellantis sont retardés
On avait déjà évoqué que le Wagoneer S, futur grand SUV électrique pourrait être retardé. Il fait effectivement partie de plusieurs nouveaux modèles dont Stellantis ne veut pas gâcher le lancement. Bien que pragmatique, cette décision met en lumière les défis auxquels le constructeur est confronté dans une industrie en pleine transformation.
L’un des retards les plus marquants concerne la Jeep Wagoneer S, un modèle clé pour la marque. Initialement prévue pour un lancement à l’automne, elle n’arrivera probablement chez les concessionnaires qu’à la fin de l’année. Le Wagoneer S connait le même retard que d’autres modèles du groupe pour des raisons similaires.
Un autre véhicule électrique retardé sous l’égide de Stellantis est le Ram 1500 REV. Ce pick-up entièrement électrique, basé sur l’architecture STLA Frame de l’entreprise, a été présenté pour la première fois début 2023. Les travaux de validation se poursuivent encore, repoussant son lancement de fin 2024 à 2025. Selon Carlos Tavares, PDG de Stellantis, l’entreprise ne souhaite pas précipiter le lancement d’un modèle aussi important.
« Nous ne voulons pas prendre de risques en matière de validation », a déclaré Tavares à Auto News. « Il est essentiel pour Stellantis de démontrer que nous maîtrisons la technologie avec un haut niveau de durabilité. C’est exactement ce que nous faisons actuellement. Nous préférons prendre quelques semaines de plus pour une validation correcte plutôt que de nous précipiter et risquer des erreurs de qualité. Nous validons et gérons le pic de production avec les modèles qui nous attendent. »
Les américains encore plus réfractaires à l’électrique ?
Mais les retards ne sont qu’une partie du problème. Stellantis doit également faire face au scepticisme des consommateurs envers les véhicules électriques (VE). Le pays de l’Oncle Sam n’était pas le plus enjoué à adopter le véhicule électrique, mais un autre évènement vient aggraver la situation par la possible suppression du crédit d’impôt fédéral de 7 500 $ sous la future administration de Donald Trump. Cela augmenterait les prix, compliquant encore les efforts pour convaincre les acheteurs hésitants. Cependant, Carlos Tavares reste optimiste, croyant que l’expérience de conduite saura séduire les sceptiques.
« Tout repose sur l’écoute du client », a déclaré Tavares. « Ils nous demanderont de l’accessibilité. Ils nous demanderont de vendre les VE au prix des véhicules thermiques… En fin de compte, quand je teste ces véhicules électriques, j’en tire toujours la même conclusion : c’est une meilleure voiture. »
C’est un argument confiant, mais qui repose sur la capacité de Stellantis à tenir ses promesses. Reste à savoir si les acheteurs partageront l’optimisme de Tavares lorsque ces modèles retardés arriveront enfin sur les routes.