Le sénateur récemment élu, Bernie Moreno, souhaite un changement majeur dans l’industrie automobile américaine. Ancien concessionnaire, il critique Stellantis pour sa gestion des marques Jeep, Ram, Dodge et Chrysler.
Les marques américaines doivent-elles quitter Stellantis ?
Le sénateur n’est pas le premier à souhaiter que les marques américaines quittent le groupe Stellantis. Moreno n’est pas seul dans cette démarche. Frank B. Rhodes Jr., descendant de Walter Chrysler, partage cette vision. En effet, l’héritier de la marque Chrysler avait déjà tiré la sonnette d’alarme sous le mandat de Carlos Tavares. Rhodes ambitionne de créer une nouvelle Chrysler Corporation regroupant Jeep, Dodge, Ram et Chrysler sous contrôle américain. Avec des investisseurs et des travailleurs, il espère redonner une identité américaine à ces marques emblématiques.
Depuis que le PDG a été écarté du groupe, de nombreuses politiques internes sont en train d’être revues. Il plane comme un effet libérateur dans le groupe, et de nombreux changements sont donc à prévoir. Selon ce sénateur, Stellantis a échoué à protéger l’identité américaine de ces marques. Ainsi, Moreno appelle à un retour sous propriété américaine. Il dénonce aussi une année difficile pour Stellantis. En effet, les ventes nord-américaines ont chuté de 36 % au troisième trimestre. De plus, la direction a été chamboulée avec le départ de Carlos Tavares, ancien PDG, sans plan de succession clair.
Un changement de cap dans le groupe
Moreno accuse Tavares d’avoir licencié de nombreux Américains et de vider l’entreprise de sa substance. Cette gestion l’inquiète. Il craint également que Stellantis délocalise une partie de la production hors des États-Unis. Il demande des actions concrètes. En réponse, Stellantis met en avant ses racines américaines et ses projets à long terme. « Depuis près de 100 ans, Chrysler, Dodge, Jeep et Ram sont au cœur de notre stratégie, » déclare Stellantis.
L’entreprise rappelle son implication locale, employant des milliers de personnes dans le Michigan, l’Indiana et l’Ohio. Récemment, un plan visait quand même à supprimer près de 1 100 emplois dans l’usine de l’Ohio. Mais le groupe semble désormais vouloir faire marche arrière. Enfin, elle annonce une année 2025 prometteuse, avec de nombreux projets profitant de ses technologies innovantes et son envergure.